Santiago

Nous finissons notre escapade par 2 journées à Santiago, la plus grande des îles du Cap Vert , la première habitée en 1460 et la plus peuplée (regroupe la moitié de la population).
Petit tour de la ville de Praia, la capitale (128000 habitants), qui a supplanté Ciudad Velha depuis 1772, que 2 journées ne nous permettent pas de visiter.
Immeuble de l’Assemblée Nationale:

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En face se trouvent l’ambassade de Russie et l’ambassade de Chine aux architectures peu originales.
Notre première rencontre est un long cortège funèbre, les enfants devant, pantalons sombres et chemises blanches, la famille tout en noir. Les enterrements durent 7 jours: messe, cimetière, réception des amis le soir et la nuit. Il faut les nourrir et cela revient très cher. Nouvelle messe au 7ème jour puis à 1 mois. Les mères ne peuvent assister aux funérailles de leur enfant car cela porterait malheur aux autres… Il persiste beaucoup de superstitions. Ainsi nous voyons beaucoup de chiens et très peu de chat, qui apportent le mauvais oeil.
Santiago apparaît beaucoup plus africaine:

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Stella notre guide, Capverdienne pure et fière, parlant le bediu (créole portugais de Santiago), le portugais (langue officielle) et le français (avec accent créole) dit que ses concitoyens ne renient pas leurs gênes portugais. Par contre ils manifesteraient un certain racisme vis-à-vis des manjacks, alors qu’ils possèdent aussi des gênes africains issus des esclaves. Surprenant : elle est née à Vichy, comme moi, mais a regagné rapidement le Cap-Vert avec sa mère originaire de Mindelo.
Marché de Sucupira:

Au fond, encore des produits envoyés en bidons par les émigrés

Au fond, encore des produits envoyés en bidons par les émigrésdsc01087

Les tailleurs travaillent sur place

Les tailleurs travaillent sur place

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On peut aussi se faire coiffer

Dans la zone des produits « européens », impossible par contre de trouver chaussures ou robe à 2 euros (220 escudos)…:

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Le centre se trouve sur un plateau (appelé d’ailleurs le Plato).

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Place Alexandre Albuquerque:

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Un mariage est célébré à l’église:

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Palais présidentiel : le nouveau président ne l’occupe pas, ayant fait le choix de continuer à habiter sa propre maison à moindre coût :

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Caserne (où il y a de l’ambiance: même là on capte le son d’une musique très entraînante):

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Une île de la baie a fait l’objet d’une concession à un investisseur de Macao, qui doit construire un pont d’accès et un grand casino, et aussi aménager un parc de loisirs pour les habitants.

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Les faubourgs ont été urbanisés de façon anarchique, sans autorisation. Les maisons se construisent petit-à-petit, en fonction des moyens
Nous consacrons une journée au tour de l’île, qui apparaît beaucoup plus verdoyante que la précédente, avec des cultures de haricots, manioc, maïs, cannes à sucre…, des bananeraies, des cocotiers des manguiers, des dragonniers…
Le relief est relativement accidenté.

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Petite église où on attend les fidèles pour la messe en plein air:

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Jardin botanique Grandvaux Barbosa:

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Aloe Vera:

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Celle-ci est très piquante :

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Celle-là soigne tous les maux:

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Ballerines:

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Une famille qui pique-nique dans le jardin est en train de découper un kus kus, gros gâteau de maïs avec miel et cannelle. Notre guide en demande un morceau. Antoine y goûte également:

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Assomada:

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Arbre solaire:

Arbre solaire

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On peut choisir le poulet que l’on mangera…

On peut choisir le poulet que l'on mangera...

Stella opte pour des saucisses

Stella opte pour des saucisses

Serra Malagueta:

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On entrevoit Fogo

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Le pénitencier de Chao Bom, ayant abrité les prisonniers dans des tentes puis des constructions à partir de 1936:

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Immenses cellules collectives d’un côté pour les prisonniers de droit commun, de l’autre pour les prisonniers politiques.

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La lingerie:

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La cuisine:

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Les conditions de détention étaient extrêmement dures et ont été dénoncées par Amilcar Cabral. Toutefois lors des contrôles par la Croix Rouge, on tâchait de les occulter, en masquant en particulier les frigidaires (placard bétonné où étaient enfermés les récalcitrants) derrière des sacs de victuailles.

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En voilà un qui déshonore vraiment la profession:

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Tarrafal, village de pêcheurs où les habitants de Praia et du village viennent se baigner et faire la fête le week-end:

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Devant la plage, un chanteur enregistre un clip en play-back;

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La fête locale se prépare. Des motards font le spectacle sous le regard de la police:

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On dit que la côte est ressemble à la Bretagne, mais ce n’est tout-de-même pas si beau…!

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Village des rebelles, qui vivent de façon très traditionnelle, disent la messe en latin… (comme les Vieux Croyants rencontrés en Russie):

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Stella donne la plaquette de Doliprane que je viens de lui laisser pour son mal de tête à une femme au bras dans le plâtre qui a l’air de souffrir plus qu’elle:

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Ce village s’est un peu ouvert vers l’extérieur et essaie de vendre ses peintures et sculptures. Il compte environ 50 habitants. Un 2ème village est resté très fermé.

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Zone agricole de Santa Cruz:

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Ildu Lobo nous accompagne sur la route vers Praia.

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Parc d’éoliennes installé par les Japonais:

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Nous devons commencer à boucler nos sacs pour notre vol retour dans la nuit. Une musique parvient jusqu’à notre guesthouse et nous décidons de profiter de cette dernière soirée : un groupe de Fogo interprète des chants traditionnels. Super!

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Seul regret : ne pas avoir encore quelques journées qui nous auraient permis de nous rendre à Sao Nicolau comme prévu initialement, de faire quelques balades supplémentaires, de visiter Ciudad Velha… Peut-être une prochaine fois?

Bises

Sao Vicente

Mindelo est la 2ème ville du Cap Vert après Praia, idéalement située dans une baie née de l »effondrement d’un ancien cratère avec une partie ouverte sur la mer (le petit Ilheu dos Passaros faisait aussi partie du cratère).

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Ici davantage de touristes essentiellement français.
La ville s’est développée au XIXème siècle car c’était une escale pour se rendre en Inde et au Brésil. Les Anglais y installèrent un dépôt de charbon pour approvisionner les navires de passage. Toutefois la concurrence des ports de Praia et surtout Dakar et Las Palmas, le cruel manque d’eau, et le déclin du charbon ont rapidement freiné cet essor. Mindelo reste une ville culturelle (nombreux musiciens, peintres, artisans, poètes) et festive (nombreux restaurants avec musique live, discothèques…). La population est très cosmopolite et métissée. Pas d’impôts sur le revenu mais nombreuses taxes (des vendeurs ambulants se sauvent en courant à l’approche des encaisseurs…). Nous voyons passer des camions citernes qui vont livrer l’eau (les constructions ont un réservoir sur le toit : 40 euros les 5 m3). Il existe une usine de désalinisation de l’eau de mer, un peu de confection, d’agro-alimentaire (torréfaction de café, usine de pâtes) et du BTP (mais la crise a bloqué un certain nombre de projets d’investisseurs étrangers).

D’après Pascal, jamais d’embouteillages sauf dans les rares cas où un policier s’en mêle (mais même dans ce cas, ce n’est pas Paris ni Grenoble…):

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Le quartier anglais est plus résidentiel:

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Successivement caserne militaire, hôpital, poste, lycée, puis collège, ce bâtiment (en rénovation) abrite maintenant une école d’arts graphiques:

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Sur la petite place qui en face, un globe terrestre surdimensionne considérablement les îles du Cap Vert:

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Place Amilcar Cabral, animée le soir (lieu de rendez-vous, où on vient « faire le grog », c’est-à-dire tourner dans le sens contraire des aiguilles d’une montre comme faisaient les boeufs que l’on suivait autour de la meule pour la fabrication du grog), bâtiment des télécom (où était le premier télégraphe) et centre national d’artisanat:

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Place de l’église:

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Avenue de Lisbonne et palais du gouverneur:

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Club nautique:

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Centre culturel (ancien bâtiment des douanes):

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Maison de la première femme médecin du Cap-Vert, qu’elle a léguée à l’état sans présager qu’elle serait bien mal utilisée par les services secrets:

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Maison de Cesaria Evora (où son fils est justement en train d’entrer):

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Marché de Sao Antao:

dsc00934 Plantes médicinales

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L’ancien siège de l’ambassade anglaise, très délabré, dont la terrasse offre une vue magnifique sur la baie de Mindelo, abrite encore un atelier qui forme des jeunes à la poterie. Il est voué à une destruction imminente en vue de la construction d’un hôtel:

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Place des aviateurs:

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Le quartier portugais est beaucoup plus animé:

Joueurs de bisca:

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Reproduction (en plus petit) de la tour de Belem:

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Atelier Figueira qui appartient à des artistes dont le peintre Tchalé (l’ancien propriétaire se serait enrichi en construisant ces chiens assis qui lui permettaient de repérer en premier les bateaux qui allaient faire escale):

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Marché aux poissons:

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Marché de Sao Vicente:

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Sur la place Estrela, marché africain et ajulejos:

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Marché de Fogo:

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Plus petite maison de Mindelo:

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Barbier:

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Visite à un luthier, qui fabrique des cavaquinhos capverdiennes, petites guitares à 4 cordes :

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En nous rendant à l’ouest de l’île à la plage de San Pedro (près de l’aéroport), nous passons devant un terrain de golf (curieux green que rien ne distingue des étendues d’herbes sèches…), souvenir des Anglais et toujours très fréquenté. Des mots anglais ont également été intégrés dans le créole. Plage déserte hormis quelques pêcheurs:

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La traversée de l’île dans sa longueur ne nous prend que peu de temps (l’île mesure 17 km sur 25 km).
Nous découvrons une rare oasis, de petites éoliennes permettant de pomper l’eau d’une nappe phréatique:

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Calhau, situé au sud-est de l’île, où l’on trouve quelques résidences secondaires, apparaît tout aussi désert sauf quelques pêcheurs vidant des poissons:

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Nous longeons ensuite la côte est jusqu’à Baia das Gatas. Le sable blanc apporté du désert africain contraste avec le noir de la lave:

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Il est de bon ton si on en a les moyens de posséder une résidence secondaire à Baia das Gatas, qui s’anime essentiellement lors de son festival.

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Le versant nord du Monte Verde bénéficie de l’humidité apportée par les vents dominants du nord-est venus de l’océan, ce qui permet quelques cultures. La vue devient magnifique au fur et à mesure que l’on s’élève. Vers l’ouest, sur la baie de Mindelo et l’île de Santo Antao:

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Vers l’est, nous parvenons même à deviner, au-delà de Santa Luzia (réserve naturelle inhabitée), l’île de San Nicolau.

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La montagne des Anglais:

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Promenade au coucher du soleil:

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Nous envisagions une soirée musicale chez Loutcha mais le sommeil nous a gagnés…

Bises

Côte est et Ribeira das Patas

Dernier jour sur cette île.
Nous longeons la côte est

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et rejoignons Puerto Novo avant d’emprunter la Ribeira das Patas, grande vallée qui sépare l’est et l’ouest de l’île.

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Passage à Curral das Vacas et Cha de Morte :

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Alto Mira :

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Nous descendons vers Ribeira da Cruz :

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Aujourd’hui les enfants retournent à l’école (soit le matin, soit l’après-midi)

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Pause repas au centre écoagricole de Babilonia. Antoine commence vraiment à prendre de mauvaises habitudes…

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Traversée pour Sao Vicente avec Pascal, qui a accompagné des Guadeloupéens qui vont reprendre le bateau pour 18 jours. Il transfère également pour la soeur de Jean-jacques une pièce de voiture défectueuse (on utilise régulièrement des amis pour de tels transferts). La poste semble particulièrement lente : on m’annonce 3 semaines pour que les cartes postales que j’envoie parviennent à destination.
Bises

Le nord de Cruzinha à Caibros

Nous remontons en voiture la vallée de Ribeira Grande où est situé notre hôtel et Cabo da Ribeira.

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franchissons un col et nous retrouvons dans une autre vallée (Ribeira de Graça).

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A Salada da Grarça, tout le village est venu aider à couler la dalle d’une maison:

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Le vert des jardins soigneusement cultivés contraste avec les abruptes parois rocheuses

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Petit barrage pour l’irrigation :

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Nous descendons la Ribeira d’Igreja.

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Cha da Igreja est un village étape pour les treckeurs.

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Sur la place de l’église des enfants font des courses de voitures sur lesquelles ils ont bricolé une commande à distance…

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Nous rejoignons la mer au petit port de Cruzinha da Garça,

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où arrive le sentier côtier que nous avions emprunté pour nous rendre à Fontainhas avant-hier.

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Nous déjeunons à Caibros : poulet, haricots secs et bananes vertes, igname, manioc, arbre à pain, patates douces, riz… pour au moins huit personnes, dans une grande salle décorée de peintures murales. Nous n’avions encore jamais mangé d’arbre à pain: je trouve pour ma part que le goût ressemble à celui des châtaignes. Notre hôte a aménagé un hébergement pour les treckeurs mais également, surprenant en ce lieu perdu dans la montagne, une discothèque, très fréquentée aux dires de notre guide.

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Aqueduc d’irrigation:

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Hors saison des pluies, la route emprunte le lit de la rivière. Elle est donc coupée à certaines périodes. On y trouve aussi une minicarrière.

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Bises

Vallée de Paul

Départ 8 heures pour une randonnée dans la vallée de Paul avec Jean-Jacques.

Nous longeons d’abord la côte nord vers l’est, passant à Sinagoga (avec ruines d’anciennes maisons d’esclaves),

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jusqu’à Vila das Pombas.

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Nous remontons ensuite la vallée jusqu’à Cabo de Ribeira puis prenons un sentier qui redescend vers l’océan, en traversant hameaux et cultures: cannes à sucre, manioc, patates douces, carottes, tomates, courges, choux, ignames, basilic, cresson… Contrairement à Fogo, l’eau est abondante à Santo Antao.

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Après avoir consommé la racine du manioc et de l’igname,

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on coupe et replante directement la tige. Egalement bananiers (un bananier ne donne qu’un seul régime de banane pendant sa vie, mais une autre pousse prend le relai et produit un nouveau régime au bout d’un an), manguiers,

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papayers, caféiers, avocatiers,

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amandiers, fruits de la passion,

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arbres à pain,

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néfliers,

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cocotiers,

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dragonniers,

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eucalyptus,

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caoutchoucs…

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Travail dans les champs:

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Utilisation d’engrais naturels et de moyens mécaniques pour descendre les lourds sacs jusqu’aux cultures…

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A la saison des pluies (octobre à début décembre), la rivière emporte toutes les terrasses construites en son lit. L’heure est à la reconstruction des murets et aux plantations des ignames.

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Un héron blanc vient chercher son repas dans l’eau.

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Quelques rencontres sympathiques le long du chemin où tout le monde se salue.

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On se voit offrir des amandes… Les enfants adorent se faire photographier.

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Une vieille femme se rend à la ville pieds nus dans le chemin caillouteux.

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Des jeunes se rafraîchissent en se baignant et en plongeant depuis un rocher dans le réservoir d’eau.

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Aqueduc et cocotiers:

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Camion des années 60:

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Saint Paul domine l’entrée dans la vallée.

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Retour par la côte:

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Bises.

Santo Antao, route de la Corde

Pas de problème avec le ferry, mer calme. Surprenant, non?

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Arrivée à Santo Antao:

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Jean-Jacques nous attend. Depuis Porto Novo au sud de l’île de Santo Antao, nous rejoignons Ribeira Grande au nord par la pittoresque route de la Corde.
Nous nous élevons au-dessus de la mer mais les lointains sont très brumeux.

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Cova de Pao, ancien cratère à fond plat fertile et bien cultivé:

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Là les maisons traditionnelles en pierres ne sont plus rondes comme à Fogo, mais rectangulaires avec un toit en cannes à sucre attachées avec des cordes de sisal.

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Corde:

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Ribeira Grande:

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Quelques séquelles de la saison des pluies:

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Nous parvenons à notre hôtel vers midi, dans un magnifique cadre de montagne.

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Après le punch d’accueil

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et le repas,

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nous allons avoir le temps de revenir à la route du littoral

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et d’organiser une petite balade sur le sentier côtier partant de Ponta do Sol.

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dsc00597 Eglise et piste d’un ancien aéroport

dsc00601 Nombreuses soues à cochons à proximité de Ponta do Sol : Antoine en conclut que l’on est sur la côte de porc…

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Nous parvenons en 1heure à Ribeira das Fontainhas, petit village accroché sur la pente au-dessus de la mer.

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J’avais prévu initialement de le parcourir jusqu’à Cruzinha da Garça, mais nous disposons malheureusement d’une journée de moins sur Santo Antao (de même que sur Sao Vicente ensuite, et nous avons dû mettre une croix sur sao Nicolau).
Gros soucis de connexion internet à l’hôtel…
Bises

Adieu Fogo

Le voyage a comporté des turbulences au propre comme au figuré.
Une ultime (en tout cas nous l’espérons) promenade sur la plage en direction du cap sud que l’on recommence à voir depuis la pousada, ce qui devrait être bon signe…

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Jusqu’au dernier moment, impossible de savoir si nous pourrons partir pour Sao Vicente via Praia: vol programmé ce jour théoriquement pour 17 h 20 mais avec demande d’être présents dès l’ouverture de la TACV à 13 h (car risque de problème de liaison à Praia pour Sao Vicente). Roberto parvient à remettre notre document de vol à la superviseuse qu’il connaît et intercepte à son arrivée. Mais parvenus au guichet d’enregistrement après une longue queue, nous sommes rejetés : elle n’a visiblement pas fait le nécessaire. Certains Capverdiens également refoulés deviennent très agressifs vis-à-vis du personnel. Nouvelle tentative une 1/2 heure plus tard. Banco! Envolés à 15h40,

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nous arrivons à Praia 30 minutes plus tard avec un vol pour Sao Vicente prévu à 17h20. Nous devions par contre récupérer notre bagage. Séjour interminable devant le tapis avec à la fin un nystagmus horizontal, jusqu’à ce que le volet se ferme avec un claquement funeste. Nous faisons partie de la vingtaine de voyageurs que l’on oriente vers le bureau des réclamations… On finit par apprendre que notre bagage est resté à Fogo et que nous devrons le récupérer plus tard quand le prochain vol l’aura rapporté. Mais nous devons partir à Sao Vicente dans 10 minutes et plus d’enregistrement possible! Bon, nous voici devant le tout-puissant superviseur, qui nous demande le document de transport que Roberto a pu nous restituer in extremis à Fogo. « Mais il n’y a pas de vol pour Sao Vicente à l’heure indiquée! » Notre sang se glace. Suite à la reprise de l’historique des vols initialement prévus, aux contrôles des passeports et à quelques coups de fil, il nous annonce que nous pourrons partir à Sao Vicente d’ici 1/2h à 3/4h environ et nous envoie à l’enregistrement. Ouf mais encore une question: est-ce que notre bagage arrivera avant ? Oui car c’est justement l’avion qui le ramène qui doit nous emmener à Sao Vicente et un bagagiste va se charger de le récupérer dans les bagages déchargés et de le remettre en soute. Une fois de plus nous croisons les doigts… vu le nombre de bagages non récupérés que l’on voit entassés dans les aéroports du Cap Vert! La salle d’embarquement est anormalement vide. Nous recommençons à nous inquiéter. Mais l’avion arrive (quasiment à vide avec des bagages) et nous embarquons ainsi que 2 autres passagers tandis qu’on nous annonce que notre bagage a bien été remis en soute.
Donc journée qui se termine bien, dans un hôtel avec une vue magnifique sur la baie de Mindelo

dsc00479et un bon restaurant de la place du jardin d’enfants.
Demain nous partons par le ferry de 8 h pour Santo Antao.
Bises

Océan déchaîné

Ce jour, ni avions ni bateaux.

Si nous sommes enchaînés, l’océan, lui, est déchaîné et gronde de tous côtés. Nous décidons d’aller à Sao Filipe par la côte pour jouir du spectacle. Je me régale à prendre quelques clichés.

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De courageux pêcheurs sont de retour:

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Un crabe nettement moins courageux s’enfonce dans le sable à notre approche:

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Des pilritos sanderlingos picorent le sable au retrait de la vague avec des coups de bec rapides et précis:

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A Sao Filipe, nous essayons de trouver quelques coins où nous ne sommes pas encore passés

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et un restaurant italien qui nous permettra de changer du menu habituel de poisson midi et soir.

On nous interpelle : « Un taxi? » « Non, un avion! » Et bien sûr ils se marrent…

Au retour, nous choisissons de faire prudemment trempette, mais pas assez prudemment… En photographiant nos têtes, nous nous sommes fait surprendre et même bousculer vu sa puissance par une vague plus grosse que les autres:

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Pieds nus, nous devons courir sur la petite bande de sable sec nous séparant de l’entrée de la pousada  : la brûlure du sable noir est insupportable, les plantes de pieds sont rouge vif… Direction le système d’arrosage du jardin où les passereaux essaient de se désaltérer. Ouf, le jet d’eau froide est le bienvenu.

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A bientôt si vous le voulez bien mais je crains que nous ne soyons encore là l’année prochaine… Nous pourrons nous inscrire dans le Guiness des records de touristes les plus longtemps bloqués au Cap Vert (il paraît que la situation est tout-à-fait anormale…).

Bises

Toujours piégés!

6 heures 20. La mère houleuse fait clignoter les lumières des barques de pêcheurs dans la nuit et porte leurs voix qui s’invectivent.
La journée commence de la même façon qu’hier (et que demain?) par l’arrivée des pêcheurs qui chargent des thazards sur leur tête pour se rendre à Sao Filipe (à 2 km tout de même…).

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J’hésite entre envoyer une bouteille à la mer, prier Sao Filipe, ou aller squatter les locaux de la TACV… Finalement nous optons pour un coup de fil à Albino en vue d’une petite promenade de l’après-midi côté sud, dans la mesure où aucun espoir ne se fait jour à l’horizon empoussiéré (par contre il semble que nous puissions rester chez Roberto la nuit prochaine).
Nous croisons quelques animaux et bergers.

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Sur ce versant aride, une association de coopération allemande avait trouvé une source et installé un système d’irrigation. Mais depuis leur départ, les Capverdiens n’ont pas su ou pu mettre en valeur tous les terrains cultivés. L’eau est pompée grâce à l’énergie solaire. L’eau est rare et chère au Cap-Vert (5 euros le m3).

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Nous arrivons à la petite chapelle de Nossa Senhora Socorro, où a lieu une grande procession le 4 août,

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mais actuellement fermée (nous ne pouvons entrer dans l’enceinte pour l’implorer…).
Petit crochet par le « grand » port de Sao Filipe d’où partent les bateaux pour Santiago et Brava (seulement un petit chalutier en vue).

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Nous commençons à désespérer… Sans doute faudrait-il l’imminence d’une éruption pour que nous soyons évacués.

Bise

Otages de l’harmattan

Nous sommes pris en otage par l’harmattan…
De plus très mauvaise connexion internet.
Nous regardons depuis la terrasse de notre pousada des pêcheurs qui nagent au loin et harponnent des poissons, qu’ils ramènent sur la plage et chargent sur leur tête pour se rendre en ville.

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La journée va se passer en petite balade dans des herbes sèches et piquantes au-dessus de Sao Filipe,

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visite du petit musée de Sao Filipe (bon, c’est sûr, ce n’est pas l’Ermitage mais il faut bien passer le temps…),

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lecture (Antoine a trouvé sur un rayon « Des noeuds d’acier » de Sandrine Collette, qui ne porte pas à l’euphorie, et un vieux SAS),

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mots fléchés et jeu de carte… en surveillant si le rocher de la pointe située au sud-est de notre pousada ressurgit de la poussière, ce qui serait un espoir de voir les avions décoller. Toutefois les retardataires ne sont pas prioritaires par rapport à ceux qui ont le billet du jour… Je crains que notre circuit ne se prolonge plus que prévu… J’aurais dû prendre 5 semaines de congés… De plus nous apprenons que la chambre que nous occupons devrait être mise à disposition d’autres touristes déjà sur l’île…

Un message d’Ariane que nous avons informée de notre séjour avant notre départ (Centre de Crise et de Soutien du ministère des Affaires étrangères et du Développement international) ne nous porte pas à l’optimisme:

ARIANE CAP VERT – 28/12/2016

Un phénomène de « brume sèche » (mélange épais d’humidité atlantique et de poussières du Sahara), qui pourrait se prolonger jusqu’au 30 décembre 2016, réduit la visibilité dans l’archipel.

En raison de ces conditions météorologiques, les aéroports suivants sont fermés depuis le 26 décembre :

  • aéroports internationaux de Boa Vista et de Mindelo.
  • aéroports nationaux de Fogo, de Sao Nicolau et de Maio.

Veuillez vous renseigner auprès de votre compagnie aérienne avant tout déplacement.

Eh bien soyons patients et restons sereins…
Bises