Nous finissons notre escapade par 2 journées à Santiago, la plus grande des îles du Cap Vert , la première habitée en 1460 et la plus peuplée (regroupe la moitié de la population).
Petit tour de la ville de Praia, la capitale (128000 habitants), qui a supplanté Ciudad Velha depuis 1772, que 2 journées ne nous permettent pas de visiter.
Immeuble de l’Assemblée Nationale:
En face se trouvent l’ambassade de Russie et l’ambassade de Chine aux architectures peu originales.
Notre première rencontre est un long cortège funèbre, les enfants devant, pantalons sombres et chemises blanches, la famille tout en noir. Les enterrements durent 7 jours: messe, cimetière, réception des amis le soir et la nuit. Il faut les nourrir et cela revient très cher. Nouvelle messe au 7ème jour puis à 1 mois. Les mères ne peuvent assister aux funérailles de leur enfant car cela porterait malheur aux autres… Il persiste beaucoup de superstitions. Ainsi nous voyons beaucoup de chiens et très peu de chat, qui apportent le mauvais oeil.
Santiago apparaît beaucoup plus africaine:
Stella notre guide, Capverdienne pure et fière, parlant le bediu (créole portugais de Santiago), le portugais (langue officielle) et le français (avec accent créole) dit que ses concitoyens ne renient pas leurs gênes portugais. Par contre ils manifesteraient un certain racisme vis-à-vis des manjacks, alors qu’ils possèdent aussi des gênes africains issus des esclaves. Surprenant : elle est née à Vichy, comme moi, mais a regagné rapidement le Cap-Vert avec sa mère originaire de Mindelo.
Marché de Sucupira:
Au fond, encore des produits envoyés en bidons par les émigrés
Dans la zone des produits « européens », impossible par contre de trouver chaussures ou robe à 2 euros (220 escudos)…:
Le centre se trouve sur un plateau (appelé d’ailleurs le Plato).
Place Alexandre Albuquerque:
Un mariage est célébré à l’église:
Palais présidentiel : le nouveau président ne l’occupe pas, ayant fait le choix de continuer à habiter sa propre maison à moindre coût :
Caserne (où il y a de l’ambiance: même là on capte le son d’une musique très entraînante):
Une île de la baie a fait l’objet d’une concession à un investisseur de Macao, qui doit construire un pont d’accès et un grand casino, et aussi aménager un parc de loisirs pour les habitants.
Les faubourgs ont été urbanisés de façon anarchique, sans autorisation. Les maisons se construisent petit-à-petit, en fonction des moyens
Nous consacrons une journée au tour de l’île, qui apparaît beaucoup plus verdoyante que la précédente, avec des cultures de haricots, manioc, maïs, cannes à sucre…, des bananeraies, des cocotiers des manguiers, des dragonniers…
Le relief est relativement accidenté.
Petite église où on attend les fidèles pour la messe en plein air:
Jardin botanique Grandvaux Barbosa:
Aloe Vera:
Celle-ci est très piquante :
Celle-là soigne tous les maux:
Ballerines:
Une famille qui pique-nique dans le jardin est en train de découper un kus kus, gros gâteau de maïs avec miel et cannelle. Notre guide en demande un morceau. Antoine y goûte également:
Assomada:
Arbre solaire:
On peut choisir le poulet que l’on mangera…
Stella opte pour des saucisses
Le pénitencier de Chao Bom, ayant abrité les prisonniers dans des tentes puis des constructions à partir de 1936:
Immenses cellules collectives d’un côté pour les prisonniers de droit commun, de l’autre pour les prisonniers politiques.
La lingerie:
La cuisine:
Les conditions de détention étaient extrêmement dures et ont été dénoncées par Amilcar Cabral. Toutefois lors des contrôles par la Croix Rouge, on tâchait de les occulter, en masquant en particulier les frigidaires (placard bétonné où étaient enfermés les récalcitrants) derrière des sacs de victuailles.
En voilà un qui déshonore vraiment la profession:
Tarrafal, village de pêcheurs où les habitants de Praia et du village viennent se baigner et faire la fête le week-end:
Devant la plage, un chanteur enregistre un clip en play-back;
La fête locale se prépare. Des motards font le spectacle sous le regard de la police:
On dit que la côte est ressemble à la Bretagne, mais ce n’est tout-de-même pas si beau…!
Village des rebelles, qui vivent de façon très traditionnelle, disent la messe en latin… (comme les Vieux Croyants rencontrés en Russie):
Stella donne la plaquette de Doliprane que je viens de lui laisser pour son mal de tête à une femme au bras dans le plâtre qui a l’air de souffrir plus qu’elle:
Ce village s’est un peu ouvert vers l’extérieur et essaie de vendre ses peintures et sculptures. Il compte environ 50 habitants. Un 2ème village est resté très fermé.
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Zone agricole de Santa Cruz:
Ildu Lobo nous accompagne sur la route vers Praia.
Parc d’éoliennes installé par les Japonais:
Nous devons commencer à boucler nos sacs pour notre vol retour dans la nuit. Une musique parvient jusqu’à notre guesthouse et nous décidons de profiter de cette dernière soirée : un groupe de Fogo interprète des chants traditionnels. Super!
Seul regret : ne pas avoir encore quelques journées qui nous auraient permis de nous rendre à Sao Nicolau comme prévu initialement, de faire quelques balades supplémentaires, de visiter Ciudad Velha… Peut-être une prochaine fois?
Bises